Partie de chasse {PV Gloire du Matin}

Quelques heures plus tôt, Renaissance se prélassait sur la mousse de la tanière des guerriers. Il aurait pu y rester et continuer à rêvasser de mille choses plus agréables les unes que les autres, mais une faim tenace le pris sur le coup. Après une bataille avec son for intérieur, il se leva. Le soleil ne s’était pas encore levé, mais on pouvait voir au loin les prémices de l’aube. Il bailla et, s'approchant du tas de gibier, s'aperçut qu'il ne restait sur le tas qu'un maigre mulot et un simple lapin, tout décharné. Il fronça les sourcils en signe de désaccord avec ce qui se présentait devant lui. Quelqu'un devait remplir ce tas. Or, de réveillé, il n'y avait que lui. Il soupira et, Dans un élan de courage, Le jeune guerrier fit sa toilette, mangea le mulot en deux bouchés et partit du camp encore à moitié endormi, histoire d'aller chasser.

Le soleil était maintenant haut dans le ciel, et Renaissance avait déjà attrapé 5 proies. Il fallait dire que la chasse était bonne; le printemps faisait sortir de leur terrier les mulots, lapins et autres rongeurs qui, voulant profiter des premiers rayons de l'année, faisaient moins attention aux grands prédateurs que d'habitude.
Après avoir exploré les terres de son clan, il s’était rendu aux champs. Les épis de blés, sous le chaud soleil printanier, brillaient, mais ce n'était rien comparé au pelage de Renaissance. Sa robe s’était littéralement embrasée sous la clarté de l’astre, si bien que le champ semblait s’enflammer d’un feu divin à son passage.
Le rouquin s’était allongé pour profiter du beau temps, quand il sentit l’odeur d’une proie potentielle. Maintenant qu’il avait beaucoup chassé, il ne refuserait pas une souris. Cela constituerait son repas, une sorte de récompense au fond.
Renaissance se leva, et s’approcha lentement de sa proie, un mulot, mulot complètement absorbé par l’ingurgitation d’une graine. Il sortit ses griffes, banda ses muscles, se mit en position et… Avant qu’il eu le temps de faire quoi que se soit, une patte agile et rapide attrapa la souris et la mit à mort sans un bruit.
Renaissance, interloqué, releva la tête. Il se trouva nez à nez avec une guerrière du… snif… clan de l’ombre, au poil brun et au regard déterminé. Il ne la connaissait pas.

- Oh ! Pardonnez-moi, je ne vous avais pas remarqué.

Le jeune guerrier recula d’un pas, et continua, un grand sourire aux lèvres ;

- Belle journée, n’est ce pas ?

Tout était calme, le soleil illuminait la campagne si fort qu'on aurait dit que c'était lui qui faisait se tortiller les tiges de blé dorées dans tous les sens. Les brins s'élevaient dans le ciel encore bas pourtant, rappelant surement à dame nature qu'on était supposé être au début du mois d'avril. Elle du le comprendre car déjà l'éclat puissant du soleil s'atténua au passage d'un nuage. Gloire du Matin leva le nez mais constata que ce sombre passage n'allait pas durer. Le printemps, prenant pour une fois des couleurs d'été, arrivait presque à la tromper pourtant elle n'eut pas grand mal à se rappeler du temps plutôt grisonnant de la veille. Un jour qu'elle n'allait pas oublier de si tôt en tout cas. Ce jour qu'elle se remémorait chaque matin en se réveillant et en se souvenant encore une fois que ce jour là elle n'irait pas chasser tranquillement, seule, comme elle en avait l'habitude. Non désormais c'était fini, elle irait réveiller son apprenti pour un entrainement matinal puis rentrerait au camp manger quelque chose et serait certainement désignée dans une patrouille.

Aujourd'hui pourtant ce n'avait pas été le cas. Elle devait être trop paranoïaque. Cela faisait seulement un jour qu'elle avait été nommée mentore et elle croyait déjà devoir renoncer à tous ses petits plaisirs personnels qu'elle pouvait avant s'accorder en échange des nombreux services qu'elle accordait à son clan. Si tel était le cas elle ne serait pas là, tranquillement en train de chasser pour son clan, en solitaire, calme, posée, réchauffée par ce soleil si agréable dont elle n'avait plus l'habitude après ce long hiver.

Elle chassait depuis le début de l'après-midi, après avoir raccompagné son apprenti au camp. Derrière elle étaient déjà enterrées ses deux première proies, un magnifique merle et un jeune rouge gorge imprudent. Ses "amis" à plumes semblaient bien distraits par l'arrivée du beau temps, mais cette fois elle était sur la piste d'un mulot. Le petit animal était encore loin mais les effluves qui lui parvenaient ne pouvaient pas la tromper. Elle se tapit dans l'herbe et s'approcha doucement en faisant attention à sa position par rapport au vent. L'odeur du rongeur n'était pas très tenace, elle douta un moment mais continua sa piste et ne fut pas déçue : elle le repéra enfin mais fut frappée par un autre détail. Elle n'était pas la seule à être sur la piste de ce petit repas sur pattes. En effet elle était tellement absorbée dans sa chasse qu'elle n'avait pas repéré l'autre félin tapi non-loin de là. Il ne semblait pas l'avoir repérée, tant mieux. Elle ne voulait en aucun cas rater cette proie au profit d'un autre clan. Elle se reconcentra sur sa tâche et d'un geste rapide et précis faucha le petit mulot de la patte, qui mourut sur le coup. Elle récupéra alors le petit animal et fit face à l'autre chat qui pris soudain conscience de sa présence.

Plus que déçut d'avoir raté cette proie il avait l'air étonné de la voir là. Il y eut un court silence qu'il brisa rapidement.

- Oh ! Pardonnez-moi, je ne vous avais pas remarqué.

Il recula d'un pas, ce qui laissa un court moment à la chatte du clan de l'ombre pour le dévisager. Un chat du clan du vent, a premier abord plutôt imposant avec une belle fourrure rousse et encombrante et deux grands yeux couleur ambre. Gloire du Matin bloqua ses pensées à cet endroit, pas besoin de penser plus que ça ce n'était qu'un insignifiant chat de clan ennemi quoi de plus ? Elle recula elle aussi soudainement mal à l'aise ce qu'elle cacha le plus parfaitement du monde tandis qu'il continuait.

- Belle journée, n’est ce pas ?

Question stupide, elle n'allait pas répondre par la négative, en fait elle doutait ce soit réellement une question. Simple façon d'engager une conversation qui se voulait pacifique.

- Oui.

Bref, certes, mais que dire d'autre ? Elle tourna la tête faisant mine de regarder la campagne alentour, à quoi bon, elle aurait put la décrire par cœur les yeux fermés. Elle se retourna vers lui, essayant d'être un peu plus ... comment dire "ouverte". Oui vous savez cette attitude a adopter quand on veut se faire des amis ... des amis pour Gloire du Matin ? Elle est bonne ! Non, non je ne pensais pas à ça. Simple façon de donner une meilleure image d'elle que celle (un peu négative) qu'elle lui avait donné avant cela.

- J'espère que vous n'êtes pas trop déçu pour cette proie,dit-elle en désignant du menton le mulot gisant mort sur le sol, j'ai l'impression que le clan du vent ne doit pas mourir de faim en ces temps chauds, je me trompe ?

- Oui.

Un oui. Ferme, autoritaire, ne laissant aucun répit au semblant de conversation qu'il essayait de mettre en place. Quelle violence, pensa t il, amusé par un aussi sale caractère.
Oui, amusé. De toute façon, tout amusait Renaissance. Un comportement de sale gosse dirons certains. Il répondra que c'est pourtant la seule manière de trouver la vie positive. Si on doit prendre au sérieux toutes les choses qui nous arrivait durant cette court vie, on s'ennuierait ferme. Mais je m'égare.

Un certain malaise s'installa entre les deux protagonistes. La guerrière de l'ombre détourna le regard, scrutant la campagne aux alentours. Renaissance, lui, ne le détourna pas. Il entreprit plutôt d'observer l'inconnue. C'était bien plus intéressant.
Malgré une jeunesse apparente, on pouvait voir l'expérience transparaître sur son visage ; le temps avait laissé ses marques, et ceci surtout dans son regard, dur. C'était sans aucun doute une personne solitaire, préférant la brise du vent que la compagnie de ses semblables. Serait ce de l'orgueil ? Un passé difficile ? Il ne savait pas. Mais Renaissance savait une chose. Même si elle présentait aux gens un coeur de pierre, elle possédait un bon fond. Il le savait.

Je m'arrête là, histoire de m'attarder sur ce point. Cendres du Phénix croit toujours que les gens ont bons fonds. A croire que dans sa tête, le monde est rempli de bisounours. Se qui lui attire beaucoup de déception. Mais il continue quand même à y croire. On dit qu'on apprends de ses erreurs, pourtant, j'ai l'impression que Renaissance fait le contraire. Enfin, laissons le se prendre des vents en pleine face, c'est sa faute après tout.

Elle se retourna vers lui.

- J'espère que vous n'êtes pas trop déçu pour cette proie,dit-elle en désignant du menton le mulot gisant mort sur le sol, j'ai l'impression que le clan du vent ne doit pas mourir de faim en ces temps chauds, je me trompe ?

Oh. Etonnant. Elle avait commencé la conversation qu'elle avait elle même arrêté. Peut être qu'elle l'aimait bien. Ou peut être qu'elle le méprisait. Au choix.

- Oh, ne vous inquiétez pas pour cela, je chasse depuis ce matin. Et non, le clan du Vent ne manque de rien. Pourtant, ce matin, rien sur le tas de gibier. J'ai bien l'impression que Le sort s'acharne sur moi.

Peut être était ce le fait de se rappeler de ce matin, ou un nuage soudain qui cacha le soleil, mais il s'aperçut qu'il ne savait toujours pas qui était la personne devant elle.

- oh mais, j'en oublie les bonnes manières. Je suis Cendres du Phénix, Mais je vous en prie, appelez moi Renaissance. Et vous ?

- Oh, ne vous inquiétez pas pour cela, je chasse depuis ce matin. Et non, le clan du Vent ne manque de rien. Pourtant, ce matin, rien sur le tas de gibier. J'ai bien l'impression que Le sort s'acharne sur moi.

Gloire du Matin acquiesça. Pour elle, partir à la chasse en solitaire une journée n'était pas vraiment une corvée mais le chat face à elle n'avait pas l'air d'être de son point de vue. Surement un guerrier (comme beaucoup d'autres) attaché à la vie collective et au confort de l'intérieur du clan. La vie est complexe : certains aiment des choses que d'autre haïssent, d'autres sont attirés par ce qui repousse les premiers. Toute une philosophie que Gloire du Matin ne prenait pas la peine de s'expliquer.

Elle même pensait n'avoir aucun lien avec les autres chats sans pour autant qu'elle ai besoin de ressentir cette différence. Elle était là c'est tout, une différence avec des chats de clans mais pas tous. Elle savait que d'autres étaient ou pouvaient être comme elle et à vrai dire elle s'en moquait totalement. Son mode de vie était comme cela, elle n'avait pas besoin de s'en vanter ou quoi que ce soit d'autre, la seule chose qu'elle aurait put revendiquer était sa liberté. Seule chose sans laquelle elle ne se sentait pas vivante. Elle ne demandait pas grand chose mais ça s'était important. Et c'est surement - toute réflexion faite - cela qui la séparait tant es autres chats. Eux ils avaient la liberté mais une liberté qu'ils partageaient. Une liberté commune même au sein du camps. Elle, elle ne pouvait pas. Sa liberté était la sienne et elle ne pouvait la ressentir à l'intérieur du camp, entourée des ordres guerriers, des contraintes qu'elle se fixait elle même sans avoir besoin de recevoir d'ordres. Comme si une partie de son esprit était là, bien tapie dans l'ombre, et qu'elle se redressait dans toute sa splendeur pour tirer d'un coup sec sur les rênes quand elle se trouvait à l'intérieur du camp où en compagnie d'un autre félin comme à l'instant présent. C'était cela qui l'empêchait d'avoir cette relation avec les autres qu'il cherchaient tant à avoir entre eux. (Mode philosophique off : passons aux choses sérieuses)

Le jeune matou semblait étonné qu'elle relance la conversation. Peut-être avait-il deviné qu'elle n'était pas du genre à créer des relations - même ne serait que celle de connaissance - par l'intermédiaire de la parole surtout. Il enchaina cependant feignant l'indifférence. Visiblement il était très à l'aise et avait envie d'engager la discussion, moyen surement, elle l'ignorait, de faire connaissance ?

- oh mais, j'en oublie les bonnes manières. Je suis Cendres du
Phénix, Mais je vous en prie, appelez moi Renaissance. Et vous ?

Gloire du matin faillit sourire en l'entendant parler de "Bonnes manières". Quelle était la dernière personne qui avait utilisé ce mot en sa compagnie ? Difficile à dire certainement parce-que cela ne devait pas s'être produit depuis l'âge où sa mère s'occupait de son éducation. Le chat à l'imposante fourrure rousse de présenta, lui donnant son nom, qui lui allait d'ailleurs plutôt bien -commentaire n'aurait pas voulut se faire encore une fois - et lui ajoutant même son "surnom" encore une fois une formule dont Gloire du Matin avait peu l'habitude. Renaissance ? Plutôt bien évocateur d'un nom comme celui de "Cendres du Phénix".

- Enchantée, commença-t-elle pour continuer dans le mode "bonnes manières", je suis Gloire du Matin du clan de l'ombre, précisa-t-elle comme si le chat en avait eut besoin pour savoir de quel clan elle venait.

Elle ne trouva rien à ajouter, n'ayant pas de "surnom" à elle. De toute façon qui l'aurait utilisé ? Tout le monde l'appelait par son nom au clan et elle ne voyait pas vraiment l'utilité qu'elle aurait d'un surnom. Elle chercha une suite à donner à cette phrase ce qui aurait aidé le matou du clan du vent a attiser cette conversation mais n'en trouva pas. Tant-pis elle savait qu'il aurait surement une idée lui, ce n'était pas elle qui avait l'habitude de la vie en société après tout.

Gloire du Matin. Joli nom. Il lui allait assez bien en y réfléchissant. Gloire du Matin."Le monde appartiennent à ceux qui se lève tôt."Comme auraient dit les bipèdes.
Le vent s'était levé, et les épis de blés ondulait sous cette brise printanière. Le pelage de Renaissance lui aussi suivait la direction de la bise. Seul les poils sombre de Gloire du matin restaient plaqué sur son corps, trop court pour pouvoir être emporté par le souffle. Depuis le début de la conversation, elle s'était radoucit, passant de la méfiance à la confiance. Un bon début d'amitié. Cela lui fit plaisir ; au départ, cette estime n'était pas gagné; mais tout c'était passé pour le mieux. Enfin, de son coté. Si cela se trouvait, elle le prenait pour un sombre crétin.

Et voilà. De retour dans le grand silence. Que dire ? Que faire ? Lui poser des questions sur elle serait indiscret, parler de lui l'aurait fait passer pour un vaniteux. Parler du temps montrerai qu'il n'ont effectivement rien à ce dire, parler du clan encore plus; Donc... Que dire ?

Rien. Il fallait parler de rien.
[c'est nul, je sais T.T]

[^_^ Nan, nan je te jure c'est cool.]

- Très joli.

Et le guerrier semblait vraiment le penser. Elle n'avait jamais accordé vraiment beaucoup d'importance à son nom. (Si elle savait) Elle s'appelait Gloire du Matin c'était un nom comme les autres qui pour elle n'avait pas de réelle signification et n'était pas forcément joli. Elle se demandait ce qu'il avait pensé quand il l'avait complimenté sur son nom. Peut-être disait-il cela par pure politesse après tout. Quand a elle, elle ne lui avait fait aucun commentaire sur le sien alors qu'elle l'avait trouvé très beau et adapté à son porteur. Pour une fois elle se demanda pourquoi elle ne l'avait pas fait. Elle se posait rarement (jamais) la question de son manque de sociabilité. Ce n'était pas de la timidité ... elle se fichait que les autres sachent ce qu'elle pense. Ce n'était pas de l'orgueil bien au contraire elle n'avait pas ce genre de mentalité là. Elle trouva enfin la raison exacte même si elle n'aurait pas vraiment voulu la trouver : elle refusait de s'admettre à elle même ses pensées. Et dans le cas présent ses pensées étaient tournées sur ce chat ... pas si insignifiant que cela finalement. Et quand elle arrêtait totalement de se mentir à elle même elle se l'avouait : pas du tout insignifiant.

Le silence c'était de nouveau installé entre les deux félin et pour une fois elle eut envie de le briser, de lui montrer qu'il était différent, qu'il valait quelque-chose à ses yeux, qu'il n'était pas simplement un chat de clan ennemi mais enfin une connaissance peut-être pas très proche mais elle aurait voulut qu'elle le soit. Elle chercha que lui dire. Il parler de qui de quoi et surtout pourquoi ? Elle aurait voulu que la parole ne lui soit jamais donnée, qu'il ai un autre moyen plus facile de ce rapprocher des autres. Elle était tellement nulle pour ce qui était de parler ... c'était un moyen si traitre pour exprimer ses pensées et encore, la parole ne peux exister sans le mensonge et souvent les gens ne disent pas ce qu'ils pensent c'est ce que Gloire du Matin n'aimait dans la parole. Elle parlait peu mais évitait le plus souvent de mentir ou de jouer un rôle qu'elle n'avait pas. Elle cachait des choses mais le fait de ne pas les dires pourrait-il être considéré comme mentir ? Pas pour elle. Finalement le guerrier du clan du vent pris la parole "à sa place" (ou pas).

- Gloire du Matin ? Que dit tu de chasser ensemble ? Enfin, si tu as envie de te balader avec le boulet que que je suis, ajouta il avec un grand sourire colgate.

Boulet ? Gloire du Matin n'aurait pas employé ce mot pour le désigner mais après tout il se connaissait mieux que personne. Cette pensée l'amusa intérieurement mais elle se reconcentra très vite sur ce qu'il lui avait demander. Elle repassa les mots dans sa tête. "Chasser ensemble". Cela ne l'avait pas frappée au début. Elle eut un réflexe déconcerté et les mots jaillirent de sa bouche avant qu'elle n'eut put les arrêter.

- Mais, nous ne faisons pas partie du même clan ?!?

Elle regretta rapidement cette prise de parole si brusque. En effet il était juste que deux chats de clans ennemis ne chassent pas souvent ensembles mais au fond d'elle même elle aurait peut-être bien aimé s'évader pour une fois de ses responsabilités (qu'elle se fixait elle même en plus !) de guerrière du clan de l'ombre et partir chasser avec un compagnon. Juste une présence. Rien ne l'obligerait de parler, elle chasserait simplement mais pour une fois elle serait accompagnée et par quelqu'un d'autre que Nuage d'Ombre. Après tout cela lui aurait peut-être fait du bien. Pour une fois qu'elle essayait de faire des efforts de sociabilité. Mais les mots étaient déjà sortis. Elle bafouilla un inaudible :

- Enfin ... je ...

N'osant pas continuer de peur de paraitre pitoyable elle leva les yeux vers ceux de Renaissance.

- Mais, nous ne faisons pas partie du même clan ?!?

- Je... ? Dit il, grand sourire aux lèvres.

- Tu viens alors ? T'inquiète, ça fait 20 lunes que je ne respecte pas le code du guerrier, il ne m'est jamais rien arrivé.

[Comme s'est mimi, Gloire du Matin ouvre son coeur à un nouvel (premier) ami ... <3 >.<]

Le regard du chat roux s'embrasa d'une lueur amusée. De toute évidence il voyait bien qu'elle regrettait d'avoir parlé trop vite et n'avait pas l'air vexé qu'elle le rebute si vite. Cela arrangea Gloire du Matin, tant qu'à faire ce serait un effort de moins à éprouver pour faire en sorte que les choses de passent "bien" entre eux. Chose d'ailleurs qu'elle n'avait jamais eut plus que ça envie connaitre. Que les choses se passent "bien" ou non pour elle ... s'était un peu du pareil au même. De toute façon le plus souvent rien ne se passait (contrairement à aujourd'hui).

- Je... ? Dit il, grand sourire aux lèvres.

Elle hésita avant de lui répondre sincèrement.

- Je n'en sais rien ...

Supeeeer !!! Mais encore ma chère ? Tu n'est pas très explicite là, va falloir que tu te décide un jour ! Heureusement que le guerrier du clan du vent semblait "gérer la situation" son sourire se renforça. Il s'approcha posa sa patte contre son épaule.

- Tu viens alors ? T'inquiète, ça fait 20 lunes que je ne respecte pas le code du guerrier, il ne m'est jamais rien arrivé.
- Ce n'est pas vraiment d'une sanction dont j'ai peur, c'est plutôt un principe. Mais tu a raison je ne vois pas ce qui pourrais m'arriver.

Elle lui rendit un faible sourire toutefois un des plus sincères qu'elle n'eut jamais adressé à quiconque. Il avait raison, personne ne viendrait les épier pendant qu'ils chassaient du moins elle l'espérait. Elle se leva prête à le suivre et toute gêne avait disparut dans son comportement. Ne sachant trop dans quelle direction partir elle attendit qu'il reprenne la parole.

[Désolé c'est carrément nul.]

Ce n'est pas vraiment d'une sanction dont j'ai peur, c'est plutôt un principe. Mais tu a raison je ne vois pas ce qui pourrais m'arriver.

Et bien, allons y !

- Hooooo ?!

- Et bien, allons y !

Elle le vit se lever à son tour, sur de lui, il commença à avancer vers la gauche puis, dans un mouvement que Gloire du Matin ne compris pas, se redressa sur ses pattes arrières. Elle le regarda étonnée, faire son petit numéro qui dura à peine quelques secondes avant que le matou ne se déséquilibre et s'affale par terre sous le regard étonné de la guerrière brune. Elle s'approcha de lui en quelques pas, et tendit légèrement le museau, curieuse. Elle n'était pas stupide et savait que cette petite courbette avait pour but d'être amusante bien qu'elle n'ai pas un grand sens de l'humour, c'est pourquoi elle ne fut pas étonnée de voir, au bout de quelques secondes, les flancs du chat se soulever de spasmes réguliers sous l'effet d'un fou rire. Elle ne se joignit pas à ce rire. Elle n'en avait pas vraiment de raison même si la situation était en effet amusante elle n'aimait pas se forcer et Renaissance, de son côté bien peu atteint du fait d'être tombé devant elle, l'aurait bien vu. Elle s'approcha alors de lui en souriant cette fois plus franchement et lui fit face. Les yeux du chat étaient emplis d'une lueur amusée se qui la fit sourire encore plus franchement. Une fois que ce rire fut calmé et lui lança gentillement.

- Ça alors, ça ne doit pas être de tout repos de chasser avec toi, surtout si tu ne tiens pas sur tes pattes !

Et pour accompagner ses paroles elle lui donna un petit coup de museau comme pour l'aider à se relever - ce qui était je vous l'accorde bien inutile vu l'âge de Renaissance , mais plus une question de lui montrer qu'elle plaisantait (et oui pour une fois). De plus s'était une raison qu'elle se donnait à elle même pour se prouver qu'elle s'était fait un "ami", une personne dont elle n'aurait à craindre les réactions, de toute façon Renaissance n'était pas le genre de chat à chercher les puces où il n'y en avait pas et la chatte tigrée le savait, c'est surement pour cela qu'elle l'appréciait. Et oui, elle l'appréciait, peut-être un peu plus qu'il ne l'aurait fallu ou tout simplement plus qu'elle ne voulait se l'avouer, simplement le fait d'éprouver un sentiment agréable en sa compagnie changeait tout. Elle avait ressentit cela la première fois avec Etoile d'Encre, bien que celle-ci ne soit que sa chef et que les deux chattes n'aient aucun lien en particulier Gloire du Matin avait sentit que pour une fois elle avait put établir non pas une conversation mais une sorte de lien dans lequel il n'y avait aucune tension avec la féline. C'est un peu ce qu'elle avait retrouvé chez le beau matou du clan du vent, même si au départ tout avait été un peu différent, maintenant elle se sentait à l'aise avec lui. Ah quel mystère que celui des relations sociales ! Elle n'en avait pas fini de s'étonner de cela.

[Désolé j'ai du mal à rper ces derniers temps. Je m'améliore au prochain ... j'espère.]

[Owi, super. ;) Il se revoient à l'assemblée.]

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